8 octobre 2008

Ma chère Suzanne
C’est sur le champ que j’aurai dû – et comme je voulais le faire moi-même – répondre à votre lettre si gentille du 8 sept, qui me causa un plaisir immense, puisqu’elle me montrait, en termes combien affectueux et émouvants, que vous ne m’aviez pas oublié et que vous étiez joyeuse de me retrouver.
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Classé dans 1955-1959, Lettres Henry |
8 octobre 2008

Chère Suzanne
Quelle surprise incroyable et quelle joie immense je viens d’éprouver en recevant votre carte. Je me demandais si je rêvais, si je n’étais par le jouet d’une hallucination en reconnaissant votre écriture, cette écriture chérie qui pendant des années fut pour moi l’émanation d’un bonheur constant. Il me semblait revenir d’un seul coup en arrière dans un passé si cher dont vous étiez l’âme et que je craignais à tout jamais aboli depuis que tant de silence s’était accumulé entre nous. Que je suis heureux en cette minute même où je vous retrouve, car, croyez-le bien chère Suzanne, je n’ai jamais cessé de penser à vous d’une manière quasi constante. Et ces pensées de moi vers vous étaient imprégnées d’extrême inquiétude. Je me disais : « Est-elle mariée ? », « Est-elle religieuse ? » (cette dernière supposition surtout m’angoissait, car votre dernière lettre me faisait craindre une solution aussi irréparable).
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8 octobre 2008 |
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7 octobre 2008

Ma chère Suzanne
Je ne veux pas laisser passer le jour de votre fête sans vous envoyer tous mes vœux les plus tendres.
Quelle longueur de silence incroyable s’est écoulée entre nous, par ma faute ! Je voulais vous écrire à loisir et je profite de quelques jours que je passe à Concorès pour le faire. A Paris, j’ai eu, en effet, une telle succession d’ennuis, lesquels d’ailleurs continuent, que ma correspondance s’est trouvée suspendue bien longtemps. Mais de cela je vous parlerai à la fin.
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7 octobre 2008 |
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7 octobre 2008
Ma chère petite Suzanne
Je brandis le drapeau blanc, le drapeau de l’armistice, en l’espèce cette petite branche de muguet porte-bonheur qui vous dira que malgré mon long silence, je ne vous oublie pas.
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7 octobre 2008 |
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6 octobre 2008

Ma chère petite Suzanne, Suzanne chérie
Vous êtes vraiment un amour de femme pour m’avoir encore écrit et souhaité ma fête, alors que, depuis le début de cette année, je me suis efforcé de disparaitre de votre vie, puisque vous aviez fixé votre destin ailleurs.
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6 octobre 2008 |
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6 octobre 2008
Ma bien chère Suzanne
Vous méritez d’être fortement grondée pour m’avoir gâté pareillement.
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6 octobre 2008 |
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5 octobre 2008

Ma bien chère Suzanne
En effet, je ne sais plus trop comment vous écrire. Vous devez bien comprendre qu’il ne peut plus y avoir de vous à moi tout à fait la même climat moral qu’auparavant. S’il n’en était pas ainsi, c’est alors que vraiment je n’aurai pas tellement tenu à vous et que vous pourriez me reprocher de l’indifférence.
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5 octobre 2008 |
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5 octobre 2008

Ma bien chère Suzanne
Ne me croyez pas si méchant et capable de vous retirer mon amitié. Vous pensez bien que ce serait pour moi une chose impossible et impensable.
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5 octobre 2008 |
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4 octobre 2008

Ma chère petite Suzanne
Quelle surprise incroyable m’a apportée votre lettre! J’ai examiné plusieurs fois le cachet de la poste pour voir s’il ne portait pas la date du 1er avril. Mais non. Il semble ne pas y avoir de supercherie et pour de bon vous êtes devenue parisienne, encore un peu mal acclimatée sans doute, je le vois par votre lettre. Mais cela viendra après une petite période de rodage (si je puis employer cette expression qui reflète un peu le langage de l’automobile dont je vais avoir à m’imprégner de nouveau).
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4 octobre 2008 |
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4 octobre 2008

Ma chère petite Suzanne
Votre lettre a été pour moi une source de bien grandes émotions. Elle m’a causé du bonheur, beaucoup de bonheur, et en même temps une folle appréhension, comme si tout plaisir était destiné à subir sa contrepartie contraire.
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4 octobre 2008 |
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