Archives de la catégorie ‘Lettres Henry’

Paris le 1er juin 1948

Ma petite Suzanne chérie

Mais non, mais non, je ne vous oublie pas ; je pense même à vous sans cesse, malgré mon long silence qui pourrait vous faire croire le contraire.

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Paris le 11 avril 1948

Ma chère petite Suzanne

Je suis désolé de voir que ma dernière lettre vous a causé de la déception, alors que j’espérais, au contraire, qu’elle vous procurerait un grand plaisir par la perspective de venir à Paris.

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Paris le 25 décembre 1947

Timbre 25 décembre 1947

Ma chérie, vous êtes un amour adorable pour m’avoir gâté pareillement ! Je ne m’attendais pas à une telle surprise. Comment vous remercier du si grand plaisir que vous m’avez fait et comme j’ai été touché de cette attention si charmante. Je ne pensais pas avoir cette année la visite du père Noël et je n’avais pas mis mes souliers dans la cheminée.

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Paris le 22 décembre 1947

Ma chère petite Suzanne

Votre double lettre aura fait beaucoup pour m’aider à me remettre d’aplomb. Elle est tellement plus gentille que les précédentes et elle contient des choses qui m’ont fait tant de plaisir. Je vous y retrouve, comme je vous aime, c’est à dire penchée vers le versant doux et tendre de votre nature, que je préfère infiniment, bien entendu, à l’autre versant qui se révèle parfois et qui est sévère, grondeur, récriminateur. Non pas que je ne supporte pas les observations (car je sais au contraire que j’en mérite beaucoup, d’ailleurs qui est parfait ?) mais il y a la manière de les faire. Vous savez qu’il y a deux méthodes de faire le dressage : la méthode française et la méthode allemande. La première s’applique à obtenir ce qu’on veut des bêtes par la douceur ; les dompteurs d’outre-Rhin au contraire, ne connaissent que le fouet et la crainte. Je choisis, sans hésiter, le premier système qui est appelé avec moi à donner de bien meilleurs résultats.

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Paris le 5 octobre 1947

Ma bien chère Suzanne

J’ai lu votre lettre avec stupeur. Elle me cause un véritable désarroi et me laisse dans une tristesse infinie. Est-il possible d’aller l’un et l’autre plus avant dans la vie et de paraitre se disjoindre en quelque sorte, alors qu’il serait au contraire plus normal de se rapprocher. Tout cela est bien pénible.

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Paris le 26 septembre 1947

Suzanne chérie, en rentrant dimanche soir à Paris, j’ai eu l’agréable surprise de trouver votre gentille lettre du 15, ainsi que votre carte de Tinée et puis avant-hier, avant d’avoir eu le temps de vous répondre, je reçois votre long message écrit le 20.

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Concorès jeudi 5 heures du soir 11 sept 1947

Chérie, chérie, chérie, me voici revenu de Gourdon. Comme la maison maintenant me parait vide ! Mais comme elle me semble aussi pleine de vous, de toi !

Sous la fenêtre de ma chambre, au moment où j’écris, je vois les peupliers, le ruisseau, les canards. Rien n’a changé ! Et cependant tout a changé puisque vous n’êtes plus là pour contempler ces choses. Mais je les regarde avec ton âme et la mienne réunies et tout me parait merveilleux.

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Concorès le 20 aout 1947

Ma Suzanne chérie

Quelle joie de recevoir enfin votre lettre que j’attendais anxieusement depuis si longtemps. Il me semble que c’est comme si je vous voyais à distance agiter votre mouchoir (on fait cela pour les départs, mais il est tout aussi légitime de procéder de même pour signaler les arrivées). Et puis vous paraissez contente, alors vous pensez si je le suis.

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Concorès le 9 aout 1947

Ma petite Suzanne chérie

Ah ! Mille bons points ! Voilà une lettre charmante et comme je les aime. Vous voyez que ce n’est pas si difficile de me contenter : des mots doux et caressants, même s’ils vont au delà de ce que l’on pense ou ressent réellement, me feront toujours un infini plaisir. Vous savez combien je suis sensible à leur musique, comme si un archet de violon me frôlait le cœur. C’est pourquoi je fais une différence énorme entre ces deux expressions : « mon ami chéri » ou « mon cher ami », même en y ajoutant l’épithète de grand et pourquoi la seconde me plait infiniment moins, quand je songe à la première qui, vous en conviendrez, est bien plus tendre. Et puisque vous dites avoir pour moi au moins de la tendresse, ne vous étonnez pas si je préfère les termes qui l’évoquent le mieux. Mais, et vous ? Je serais curieux de savoir si vous accueillez indifféremment et sans préférence marquée l’une ou l’autre des ces formules : « ma chère grande amie » ou bien « ma petite Suzanne chérie » ?

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Concorès le 1er aout 1947

Vous êtes un véritable amour, ma chère petite Suzanne, en acceptant ma petite invitation de venir à Concorès. Vous me faites ainsi un plaisir immense. Soyez-en remerciée infiniment.

Mais il y a une chose qui m’effraye singulièrement, c’est lorsque vous m’écrivez « je serai ravie de connaitre un endroit que je me suis tant représenté par la pensée« .

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