À propos

Née le 2 avril 1918 à Alger (Algérie), la belle Suzanne, Marie, Elise, était fille d’un militaire de la Légion Etrangère, Albert, et d’Adrienne. Domiciliée à Nice (Alpes-Maritimes), elle voulait embrasser une carrière artistique.

Qu’est-ce qui a poussé la future actrice à répondre à une petite annonce pour trouver l’homme de sa vie? Nul ne le saura sans doute jamais. Mais il reste de cette relation platonique des lettres, vingt-sept ans de lettres qui sont retranscrites dans ce site, uniquement dans un but de conservation.

Suzanne est décédée le 3 janvier 1990 laissant sa correspondance en héritage à son frère Jean, également militaire, et décédé en 2001.

Quant à Henry, l’auteur de la petite annonce qui a déclenché cette correspondance, sa demeure de Concorès ne semble plus exister et aucun autre détail n’est parvenu jusqu’ici. Peut-être existe-t-il des héritiers qui reconnaitront ces lettres pleines de tendresse et pourront apporter des détails, voire les lettres de Suzanne elle-même.

MAJ du 9 octobre 2008 : grâce aux habitants de Concorès qui ont découvert ce blog (merci Jean-Pierre 🙂 ), nous avons maintenant un peu plus d’informations sur Henry.

Né en 1892, il est décédé le 3 aout 1967 à l’hôpital de Cahors, des suites d’un cancer du poumon. Il repose dans ce village de Concorès qu’il a tant aimé.

Il semble qu’il ait épousé une femme prénommée Gisèle vers 1960 mais on ne trouve pas trace de ce mariage dans ses lettres à Suzanne. Peut-être, de déconvenue, cette dernière a-t-elle déchiré ces lettres ? En effet, la correspondance semble avoir stoppé pendant quelques années entre 1960 et 1964.

L’enquête continue…

En 1944 ou 45, alors qu’elle entretenait une correspondance, apparemment moins suivie, avec Henry, il semble que ce soit d’un prêtre niçois, de l’église Sainte Jeanne d’Arc située à quelques centaines de mètres de chez elle, que Suzanne s’éprit. Aucune certitude concernant l’identité de cet ecclésiastique, ni même un prénom, vous trouverez donc cette série de lettres dans la catégorie « Lettres X ».

En 1967, suite à une annonce passée dans la presse par Suzanne elle-même, c’est Louis qui entamera une correspondance d’environ 1 an avec la belle. Pour vaincre les réticences de Suzanne à lui accorder sa confiance, il établira à son intention, le 14 septembre 1967, un « Petit curriculum vitae ».

« Je suis né le 25 mai 1915 (premier décan des GÉMEAUX), dans une ville du Tyrol méridional : mes parents y vivaient, mon père en tant que Intendant Militaire en arrière du front.

Mes parents s’étaient mariés en 1913 : mon père avait 20 ans de plus que maman, mais je n’ai jamais remarqué le moindre désaccord, ce qui est déjà une preuve de la réussite de leur mariage. Viennois de naissance, mon père avait posé comme condition fondamentale que ma mère abandonne ses études (Chant et Danse), si elle désirait devenir sa femme (ce que je trouve monstrueux).

Maman était Russe, originaire de St Petersbourg.

Quoique originaire de Vienne, mon père avait élu domicile dans le Tyrol, où il possédait dans la vallée du Haut-Adige un domaine important.

  • 1918 : L’empire Austro-Hongrois s’écroule
  • 1919 : L’Italie annexe le Tyrol du Sud
  • 1920 : Mes parents s’en vont à Vienne
  • 1921 : Transfert à Munich (Bavière)
  • 1922 : Transfert à Lausanne (Suisse)
  • 1923 : Transfert à Londres

Maman supportait mal le brouillard de Londres… et nous finissons cette exode en 1924 à Paris !
Mais je n’avais que 9 ans !

Une tante à Vienne me prit pour faire mon entrée au Gymnase (latin-grec) (papa voulait l’école militaire autrefois, heureusement que la défaite m’a sauvé de cette maison folle qu’était l’école des cadets !).

Paris pendant les vacances.

  • 1932 : Munich et Dresde pour étudier les arts
  • 1934 : Düsseldorf. Apprentissage de la sculpture
  • 1936 : Hautes études en philo et littérature nordique
  • 1938 : Sciences (Physique des quanta)
  • 1939 : La Guerre…

Je passe les années de guerre. Pourquoi évoquer ce cauchemar ?

  • 1945 : A mon retour à Paris, la plus grande déception de ma vie m’attend : ma fiancée, me croyant mort, s’était mariée avec un de mes … « amis »… A partir de cette année, ma vie n’a été que solitude, travail et toute une vie dédiée à l’art, la sculpture.
  • 1932 : j’ai oublié (comment ai-je pu l’oublier) de mentionner la mort de ma mère.
  • 1945-1967 : Paris
  • 1958 : Mort de mon père « 

4 commentaires sur “À propos”

  1. larrive jean-pierre

    est -il possible de trouver la personne qui alimente ce site

  2. admin

    Oui bien sûr, je vous envoie un mail.

  3. Yves Morin

    Bonjour, je suis le gendre de Mireille Montangerand, dont il est question dans la lettre de Henri que vous avez publiée. Mireille a fait les beaux arts a Nice dans les années 30, puis a vécu a Paris ou elle s’est orientée vers le théatre chez Dulin dans le même temps elle continuait la peinture, et a partir de 1946 s’est entiérement consacrée a la peinture. Décédée en en 2003 aprés une carriére de peintre professionnel.
    Ma femme et moi esayons de faire vivre la collection de peintures qu’elle nous a laissée. (Voir le site Mireille Montagerand sur internet). Dans la correspondance de Suzanne auriez vous retrouvé des lettres des deux amies. Je vous remercie d’avance pour d’éventuelles recherches.
    Cordialement, Nicole et Yves Morin.

  4. admin

    Bonjour Nicole et Yves,
    Je n’ai pas encore fini d’éplucher toute la correspondance de Suzanne mais si je trouve quoi que ce soit, je vous en ferai part bien entendu.
    Je suppose que le site est celui-ci : http://www.montangerand.com/
    Bien à vous
    Laurence

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