Hôpital de Cahors (chambre 9) le 1er mars 1967

Ma chère Suzanne

Je suis absolument abasourdi. Jugez vous-même.

Il y a plusieurs semaines, je vous ai adressé une longue lettre dans laquelle je vous expliquais que je me trouvais fort malade et même qu’il s’en était fallu de peu que je meure. Et d’ailleurs, je me trouve toujours, je peux dire, à la frontière de la mort.

Je vous exprimais en même temps toute ma tendresse qui, depuis 25 ans que je vous connais, n’avait fait que s’affirmer et s’approfondir.

Mais je n’ai jamais reçu de réponse de vous à ces pages de détresse et cela m’a paru bien contraire à vos habitudes. Je suppose donc que ma lettre ne vous est pas parvenue ou que c’est votre réponse qui s’est égarée.

Je vous embrasse de tout cœur chère Suzanne

Henry

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