Hôpital de Cahors (chambre 9) mardi 17 janvier 1967

Ma chère petite Suzanne

Je suis absolument confus de mon long silence, alors que je voulais vous remercier par retour de vos bons vœux qui accompagnaient les jolis mouchoirs offerts par vous et qui m’ont fait tant plaisir.

Mais je suis dans un état de fatigue et de dépression tel que je ne quitte plus mon lit d’hôpital, en attendant de pouvoir, s’il est possible, me remettre un peu. Soyez donc pour moi pleine d’indulgence comme vous l’avez été si souvent ; mais cette fois, elle sera plus que méritée, car vraiment je me sens à bout de forces, et j’attends un peu le retour de celles-ci pour vous écrire plus longuement et vous donner plus de détails à mon sujet. J’espère d’ici la fin de cette semaine être en mesure de vous écrire plus normalement.

En attendant, ma chère petite Suzanne, je vous embrasse de toutes mes forces et je puis vous dire que si je ne puis écrire, je pense à vous bien souvent et même constamment.

De tout mon cœur, de tout mon âme

Henry

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