Paris le 10 octobre 1963

Ma chère petite Suzanne

J’ai été ravi de recevoir vos deux lettres qui m’apportèrent chacune de bien agréables plaisirs.

D’abord vous me donniez de longues nouvelles de vos vacances et j’ai été heureux de vous savoir en parfaite forme physique.

Avec les bonnes nouvelles, cette première lettre m’apportait une charmante photo de vous. J’ai eu plaisir à constater que vous étiez plus que jamais ravissante. Je vous remercie de m’avoir ainsi procuré le plaisir de vous contempler. Quelle toilette charmante vous portiez. Vous êtes, je vois, toujours magnifiquement élégante.

Je voudrais répondre plus longuement à cette lettre qui motive en moi bien des effusions qui dans mon cœur vous entourent. Mais je suis en quelque sorte court-circuité par votre dernière lettre qui demandait une réponse rapide que je m’excuse bien d’avoir fait tarder.

Cette lettre a été reçue par moi à Concorès où j’étais encore. Mais lorsqu’elle m’est parvenue, j’étais en pleines réparations de toitures chez moi pour boucher des infiltrations de pluie et les ouvriers arrivant quand ils voulaient ou quand ils pouvaient, je ne pouvais prévoir la date exacte de mon départ.

Aussi j’étais obligé pour vous répondre d’attendre mon retour à Paris afin de savoir si, à cette période de l’année, on trouverait de la place dans les hôtels.

C’est ce dont je me suis aussitôt informé dès que je fus arrivé. Donc, à partir du 13, date de la fermeture du Salon de l’Auto, qui provoque un encombrement total, on trouvera des places libres dans les hôtels.

Veuillez donc, chère Suzanne, m’écrire la date à laquelle vous comptez venir, pour que je puisse retenir quelque chose pour vous.

Ce sera pour moi un plaisir inouï de me retrouver avec vous, depuis si longtemps que j’ai été privé de votre présence.

En attendant de vous embrasser réellement, je vous serre affectueusement dans mes bras.

Henry

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