Paris le 23 décembre 1963

Ma chère petite Suzanne

Vraiment vous me comblez ! Vous me traitez en véritable enfant gâté !! Comment vous remercier de ce magnifique envoi de délicieux chocolats, ce qui me gêne car je suis confus que vous fassiez de pareilles dépenses pour moi.

Je vous le dis chaque fois, mais votre bon cœur l’emporte toujours et vous récidivez.

Moi aussi en cette fin d’année je vous adresse mes vœux les plus affectueux que je vous prie de bien vouloir partager avec votre maman.

Ne sachant trop ce qui pourrait vous faire plaisir, laissez-moi glisser ces deux petits billets.

J’aurai voulu vous envoyer un mandat postal, mais ayant pris froid et atteint de bronchite avec fièvre, je suis obligé de garder la chambre et dans l’impossibilité d’aller à la Poste.

Quand j’irai mieux, je vous écrirai plus longuement.

Excusez donc la brièveté de ce petit mot que je charge d’apporter jusqu’à vous, chère Suzanne, toute la tendresse de mon cœur.

Henry

Les commentaires sont fermés.