Paris le 30 décembre 1966

Ma chère petite Suzanne

Veuillez bien, je vous prie, me pardonner si je n’ai pas encore répondu à votre lettre reçue déjà depuis quelques semaines à l’hôpital de Cahors. Mais vous ne m’en voudrez pas, vous faisant savoir que j’ai été très souffrant ces temps-ci et dans l’impossibilité matérielle d’écrire.

Je le ferai plus longuement prochainement, mais je veux qu’aujourd’hui vous receviez tous mes vœux de nouvel an pour vous et votre maman. Ces deux petites coupures jointes vous permettront d’acquérir un petit souvenir que vous choisirez en mon nom.

Je suis actuellement pour très peu de temps à Paris devant voir le chirurgien qui m’a opéré en 1945, ressentant de vives douleurs abdominales. Et c’est à lui de se prononcer. Vous voyez chère Suzanne que je n’ai guère de chance.

Je dois retourner au cours de la première semaine de janvier à l’hôpital de Cahors pour continuer à y recevoir les soins qui me sont nécessaires. De là, je vous écrirai plus longuement et répondrai comme il convient à votre lettre. Mais ne croyez surtout pas que je vous ai négligée volontairement.

Je vous quitte en vous embrassant de tout cœur ma chère Suzanne et en vous envoyant encore, ainsi qu’à votre maman, tous mes vœux les plus affectueux.

Henry

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