Paris le 1er mai 1946

Ma chère grande amie

Malgré ma correspondance trop espacée en effet, je ne vous oublie pas. Je vais répondre à votre dernière lettre et aux questions que vous me posez et qui ne me paraissent nullement indiscrètes ou gênantes. Elles me sont même agréables puisqu’elles témoignent de quelque intérêt pour moi.

Mais, en attendant, je ne veux pas laisser passer ce 1er Mai sans vous envoyer le petit brin de muguet « porte-bonheur » traditionnel. Il vous apportera avec mes pensées affectueuses, l’attachement de mon souvenir toujours profond.

Henry

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