29 août 2008

Ma chère grande amie
Grande a été ma joie en recevant votre petit mot du 10 juillet qui a mis plus de 15 jours pour me parvenir ! Vous avez été infiniment gentille de penser à ma fête. Cela m’a fait plaisir et je vous en remercie de tout cœur.
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28 août 2008

Ma chère grande amie
Je lis aujourd’hui dans les journaux le terrible bombardement qui a eu lieu vendredi à Nice et qui a fait tant de victimes. Vous devez penser combien je vais demeurer angoissé jusqu’à ce que j’ai reçu de vos nouvelles et combien le temps va me paraitre long d’ici là. J’espère bien qu’il ne vous est rien arrivé de fâcheux, à vous ou à votre maman et que vous aurez eu la pensée de m’écrire aussitôt qu’il vous aura été possible.
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28 août 2008 |
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28 août 2008
Ma chère grande amie
C’est à peine si j’ose vous écrire après un si long silence. Mais si vous saviez à quel point j’ai été surmené tous ces temps-ci par des déplacements continuels dûs aux enquêtes que je dois faire en ce qui concerne les bombardements de plus en plus fréquents, vous comprendriez pourquoi je n’ai pu venir vous retrouver plus tôt, ainsi que je me l’étais promis. Et cependant, j’ai bien souvent pensé à vous, à vos dernières lettres qui m’ont fait tant de plaisir, me disant des choses si gentilles et dont j’ai été très vivement touché.
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28 août 2008 |
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27 août 2008

Ma chère grande amie
Quand je suis rentré à Paris avec pas mal de retard provoqué par un déraillement du train qui précédait le mien, j’espérais trouver une lettre de vous. Mais hélas, il n’y avait rien. Je suis alors allé rue Thoullier à l’hôtel Soufflot pour savoir si conformément à la lettre que j’avais adressée de Concorès, on vous avait écrit pour vous dire s’il restait encore une chambre de libre. Hélas j’ai appris qu’il n’y avait plus rien de disponible et qu’on vous en avait d’ailleurs prévenu. Vous aviez attendu trop longtemps pour me répondre et faire retenir la chambre. j’ai été profondément désolé par cette nouvelle circonstance venue contrecarrer vos projets. Vraiment vous n’avez, ou plutôt nous n’avons pas de chance, puisque je me réjouissais tant moi-même de votre retour.
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27 août 2008 |
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27 août 2008

Ma pauvre amie
De retour d’une nouvelle absence je trouve votre lettre du 30 juillet qui me navre et m’enchante à la fois.
Je suis infiniment heureux à la pensée de vous revoir sous peu, combien par contre je suis désolé que ce soient des circonstances si dramatiques qui vous obligent à quitter Nice si précipitamment. Dire que les autres années vous étiez, à pareille époque, en vacances dans les montagnes de Savoie ! Pauvre, pauvre amie, comme je vous plains, comme votre vie actuelle est malheureuse. Vous ne méritiez vraiment pas un pareil tort !
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27 août 2008 |
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26 août 2008

Ma chère grande amie
Il s’est écoulé bien du temps entre votre dernière lettre et ma réponse que je vous adresse aujourd’hui seulement, au point que c’est à peine si j’ose vous écrire, car j’ai toutes les apparences d’être en faute envers vous et vous savez que dans ce cas on a plutôt tendance à se laisser oublier en faisant le mort. Ainsi, mon silence risquerait de durer indéfiniment, alors que je ne cesserais de penser à vous avec des remords accrus. Ce serait vraiment une situation qui deviendrait pour moi intolérable et que je ne veux pas laisser se prolonger davantage.
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26 août 2008 |
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26 août 2008

Ma chère grande amie,
Votre lettre et le petit mot que votre maman a bien voulu m’écrire m’ont été d’un précieux réconfort dans l’épreuve actuelle. Je vous remercie de tout mon cœur des paroles si douces et si bienfaisantes par lesquelles vous vous êtes penchée sur ma douleur. De toute ma volonté je m’efforce de me ressaisir et de ne pas me laisser abattre par ce coup du sort, qui malgré tout a été pour moi inattendu, car j’espérais que ma pauvre maman finirait par se remettre. Il est vrai qu’on m’avait caché en partie la vérité pour ne pas me donner d’inquiétudes, alors qu’en réalité son état s’aggravait de jour en jour.
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26 août 2008 |
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25 août 2008
Suzy chérie, je vous supplie de ne pas rester à diner ce soir avec les 2 comtes, ou si vous le faites, alors je vous demande instamment de retarder votre départ. A mesure que celui-ci approche, je sens en moi quelque chose qui se brise. Je ne sais plus comment je vais vivre quand vous ne serez plus là, tellement à la suite de ce mois passé quotidiennement avec vous (et cependant traversé par bien des vicissitudes et tous les instants adorables étaient irrésistiblement et sans cesse coupés de bourrasques), vous m’êtes devenue indispensable, tant je me sens cloué vivant à votre vie.
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25 août 2008 |
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25 août 2008
Ma poupée chérie,
Il est 5 heures du matin et je n’ai pu m’endormir un instant. Encore une nuit blanche subie grâce à vous. Je ne les compte plus depuis un mois. Qui m’aurait dit que votre séjour à Paris aurait entrainé cela pour moi, je n’aurai pu le croire. Je n’aurai pu imaginer toutes les tortures que j’éprouve. Je ne vous en veux pas, mon amie, car certainement vous avez des excuses en vous vengeant sur moi des déceptions amères que vous fait ressentir ma personne et il y a sans doute, en votre nature, un petit fond instinctif de cruauté qui prend plaisir à tourmenter, tel l’enfant qui s’acharne sur ses jouets pour voir ce qu’il y a à l’intérieur ou qui martyrise avec une sauvage insouciance l’insecte tombé entre ses doigts. Vous faites de même avec moi et vous semblez oublier que j’ai un cœur ou alors vous éprouvez une joie sadique à le faire souffrir.
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25 août 2008 |
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24 août 2008
Ma chère amie
Au lieu d’être comme les autres soirs auprès de vous, en train de bavarder au pied de votre lit et de vous interroger sur l’état de votre gorge, sur ce que vous avez fait dans la journée, etc. , je suis en train de vous écrire cette lettre.
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24 août 2008 |
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