Archives de la catégorie ‘1950-1954’

Paris le 9 aout 1952

Ma chère Suzanne

Je ne veux pas laisser passer le jour de votre fête sans vous envoyer tous mes vœux les plus tendres.

Quelle longueur de silence incroyable s’est écoulée entre nous, par ma faute ! Je voulais vous écrire à loisir et je profite de quelques jours que je passe à Concorès pour le faire. A Paris, j’ai eu, en effet, une telle succession d’ennuis, lesquels d’ailleurs continuent, que ma correspondance s’est trouvée suspendue bien longtemps. Mais de cela je vous parlerai à la fin.

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Paris le 1er mai 1952

Ma chère petite Suzanne

Je brandis le drapeau blanc, le drapeau de l’armistice, en l’espèce cette petite branche de muguet porte-bonheur qui vous dira que malgré mon long silence, je ne vous oublie pas.

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Concorès le 10 aout 1951

Ma chère petite Suzanne, Suzanne chérie

Vous êtes vraiment un amour de femme pour m’avoir encore écrit et souhaité ma fête, alors que, depuis le début de cette année, je me suis efforcé de disparaitre de votre vie, puisque vous aviez fixé votre destin ailleurs.

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Paris le 5 décembre 1950

Ma bien chère Suzanne

Vous méritez d’être fortement grondée pour m’avoir gâté pareillement.

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Concorès 5 sept. 1950

Ma bien chère Suzanne

En effet, je ne sais plus trop comment vous écrire. Vous devez bien comprendre qu’il ne peut plus y avoir de vous à moi tout à fait la même climat moral qu’auparavant. S’il n’en était pas ainsi, c’est alors que vraiment je n’aurai pas tellement tenu à vous et que vous pourriez me reprocher de l’indifférence.

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Paris le 13 octobre 1950

Ma bien chère Suzanne

Ne me croyez pas si méchant et capable de vous retirer mon amitié. Vous pensez bien que ce serait pour moi une chose impossible et impensable.

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Paris jeudi 17 aout 1950

Ma chère petite Suzanne

Quelle surprise incroyable m’a apportée votre lettre! J’ai examiné plusieurs fois le cachet de la poste pour voir s’il ne portait pas la date du 1er avril. Mais non. Il semble ne pas y avoir de supercherie et pour de bon vous êtes devenue parisienne, encore un peu mal acclimatée sans doute, je le vois par votre lettre. Mais cela viendra après une petite période de rodage (si je puis employer cette expression qui reflète un peu le langage de l’automobile dont je vais avoir à m’imprégner de nouveau).

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Paris le 20 juin 1950

Ma chère petite Suzanne

Votre lettre a été pour moi une source de bien grandes émotions. Elle m’a causé du bonheur, beaucoup de bonheur, et en même temps une folle appréhension, comme si tout plaisir était destiné à subir sa contrepartie contraire.

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Paris le 12 mars 1950

Ma chère petite Suzanne

Quel cœur admirable, le vôtre. Et comme peu d’êtres auraient été capables d’écrire la lettre émouvante, pathétique que vous m’avez envoyée. Comme je suis heureux de vous savoir d’une sensibilité pareille, si vibrante, si frémissante, si constamment tenue en haleine par ce que la vie peut offrir de joyeux et surtout de douloureux. Il y a une telle parenté d’âme entre nous !

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Concorès le 16 janvier 1950

Ma chère petite

Je reviens vous trouver. Si vous saviez comme je suis anxieux à votre sujet. Cette pensée que vous êtes toujours couchée depuis plus de 2 mois me poursuit, car habituellement dans une pleurésie, cela, je crois, dure moins longtemps. Dans quel état vous devez être ! De ne plus rien savoir depuis fin décembre me met dans une inquiétude sans nom. Si au moins je pouvais recevoir cette semaine des nouvelles de vous et surtout qu’elles soient meilleures. Avez-vous au moins un bon médecin et qui fasse usage des remèdes modernes, comme la streptomycine dont je vous parlais dans ma dernière lettre ; et il y en a d’autres parait-il, dont me parlait le Dr Rédoulès et dont je n’ai pas retenu le nom. Que votre maman m’adresse un mot si vous êtes trop faible pour le faire.

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