Archives de la catégorie ‘1945-1949’

Paris le 29 décembre 1949

Ma chère Suzanne

Je vous adresse tous mes vœux les plus affectueux de nouvel an. Mais je ne sais plus trop ce que je dois ajouter. Qu’écrire en effet à quelqu’un qui ne vous répond même plus ? Il me semble que toutes mes phrases tomberaient dans le vide, s’il n’y a en face ni une oreille pour les entendre, ni une voix pour leur faire écho.

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Concorès le 16 aout 1949

Ma chère petite Suzanne

Je viens vous retrouver.

Je m’efforce ici de me remettre un peu sur pieds. Le Docteur Rédoulès ne m’a trouvé que 10 de tension au lieu de 15 ou 16 que je devrais normalement avoir, ce qui indique un état général plutôt à plat. C’est probablement la mauvaise année, faite de tourments et de difficultés, qui est cause de ce fléchissement.

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Concorès le 11 aout 1949

Ma chère petite Suzanne

C’est de Concorès que je vous adresse tous mes vœux de bonne et heureuse fête. Concorès où vous n’êtes pas et où je suis sans vous, ce qui rend mon séjour plutôt triste.

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Paris le 23 mai 1949

Ma pauvre petite Suzanne

Combien j’ai été émotionné et consterné en apprenant l’accident dont vous avez été victime. Combien de remords aussi s’agitent en moi en vous lisant, en constatant les déceptions que je vous cause par mon silence et que je devine bien avant même que vous me l’exprimiez. Mais que voulez-vous, ma pauvre petite, c’est plus fort que moi, c’est comme si une force insurmontable m’annihilait au moment où je désire ou veux vous écrire. Me débattant dans les pires difficultés matérielles, ne pouvant encore rien vous dire d’heureux, je n’ai plus le courage de vous aborder ; j’attends toujours, sinon un miracle, du moins un rétablissement, une remise en équilibre. Si j’avais eu de bonnes nouvelles, croyez bien que je vous en aurai fait part aussitôt et avec quelle joie et que je vous aurai écrit d’une façon répétée pour compenser tous mes manques, dont je suis affligé, sachant combien ils retentissent désagréablement en vous.

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Dimanche 10 avril 49

Ma pauvre petite Suzanne

Vous ne devez plus rien comprendre à rien, avec tout ce silence.

Vous devez bien deviner quand même que depuis 2 mois les choses ne vont pas bien pour moi. C’est ce qui fait que je n’ai plus eu le courage de vous écrire, laissant ainsi vos dernières lettres sans réponse.

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Concorès le 6 octobre 1948

Ma chère petite Suzanne

Je reçois votre lettre qu’on m’a transmise de Paris et qui est arrivée aussitôt après mon départ.

Quelle n’a pas été ma stupeur de voir que votre venue à Paris, que je croyais imminente, se trouve différée de plusieurs mois. Cela me cause un gros crève-cœur, mais en lisant vos raisons, je ne puis que les approuver.

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Paris le 8 aout 1948

Ma chère petite Suzanne

Dire que voilà 2 mois que vous m’avez écrit et que vous êtes depuis restée sans nouvelles. Je suis moi-même sidéré d’avoir laissé s’accumuler un pareil silence et je n’invoquerai pas, je vous l’assure, des circonstances atténuantes. Ce long retard à vous écrire s’est produit je ne sais comment, inconsciemment, et quand je cherche à m’en donner des raisons, je n’en trouve pas.

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Paris le 1er juin 1948

Ma petite Suzanne chérie

Mais non, mais non, je ne vous oublie pas ; je pense même à vous sans cesse, malgré mon long silence qui pourrait vous faire croire le contraire.

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Paris le 11 avril 1948

Ma chère petite Suzanne

Je suis désolé de voir que ma dernière lettre vous a causé de la déception, alors que j’espérais, au contraire, qu’elle vous procurerait un grand plaisir par la perspective de venir à Paris.

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Paris le 25 décembre 1947

Timbre 25 décembre 1947

Ma chérie, vous êtes un amour adorable pour m’avoir gâté pareillement ! Je ne m’attendais pas à une telle surprise. Comment vous remercier du si grand plaisir que vous m’avez fait et comme j’ai été touché de cette attention si charmante. Je ne pensais pas avoir cette année la visite du père Noël et je n’avais pas mis mes souliers dans la cheminée.

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