Archives de la catégorie ‘1940-1944’

Gourdon le 1er mai 1942

Ma tendre amie
Que ce petit brin de muguet vous porte bonheur et que toutes ses clochettes tintent à vos oreilles pour vous dire que je vous souhaite de tout cœur un joyeux anniversaire.
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Gourdon (Lot) 10 avril 1942

Ma pauvre amie,

Si j’ai trouvé ma mère encore vivante, j’assiste hélas à sa fin. Elle s’en va au milieu de souffrances inimaginables dont je vous épargne la description. Je suis à ses côtés dans tous les instants et je ne puis ainsi vous écrire davantage.

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Souillac le 6 octobre 1941

Mon amie infinie, ainsi que je vous ai qualifiée une fois pour vous montrer toute l’étendue de la place immense que vous occupiez dans mon cœur, je reçois ce matin au moment de partir vos 2 exprès qui mettent le comble à mon bonheur. Je n’ai malheureusement que quelques instants pour vous jeter ces mots à la volée (cette fois l’expression est juste) et dans lesquels je voudrais mettre tout ce que je ressens au moment de me séparer de vous et qui est pour moi inexprimable.

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Gourdon le 22 avril 1942

Ma chère grande amie, quelle journée de bonheur infini, comme il ne m’avait pas été donné d’en connaitre depuis longtemps, j’ai pu passer grâce à vous !

J’ai reçu en effet en même temps votre première lettre adressée à Souillac, ainsi que celle envoyée à Concorès et aussi le livre et vos photos et vos illustrations.

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Gourdon le 21 avril 1942

Ma chère grande amie

Quel profond bonheur ce fut pour moi de recevoir enfin, après tant d’attente, une lettre de vous : celle du 17 avril, les précédentes ne m’étant pas parvenues.

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Concorès le 3 octobre 1941

Toujours rien de vous !

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Concorès le 1er octobre 1941

Chère grande amie

Encore une journée sans lettre de vous ! J’en ai le cœur glacé. J’ai l’impression d’être abandonné. Je vous ai cependant beaucoup écrit. Pourquoi alors ne me répondez-vous pas ? Êtes-vous souffrante ? J’espère bien que non.

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Concorès le 30 septembre 1941

Ma chère et grande amie, je reviens bavarder avec vous. Ces jours-ci sont passés sans lettre de Nice et j’en suis tout chagriné. Je sentais qu’il me manquait l’essentiel ; qu’une journée sans ligne de vous ne marque pas dans ma vie. Maintenant que j’ai repris l’habitude de vous lire longuement, c’est à tout instant que je voudrais recevoir vos messages ; plus je vous lis et plus j’ai besoin de vous lire ; plus vous m’envoyez de photos et plus je désire en avoir d’autres ; plus vous vous manifestez à moi et plus ma pensée s’attache à vous.

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Concorès le 27 sept. 1941

Ma chère grande amie, j’ai été obligé de m’absenter pour aller voir des parents dans un autre coin du Lot, aussi suis-je en retard avec vous. Je trouve à mon retour vos lettres qui me font un plaisir immense. Tout ce que vous m’écrivez est d’une gentillesse infinie. Je trouve que j’ai une chance incroyable de tenir une telle place dans vos pensées et de m’y maintenir avec une constance qui me touche profondément.

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Concorès le 24 sept. 1941

Quel bonheur ! Quelle joie sans forme m’inonde depuis ce matin, depuis que j’ai reçu votre lettre, mon amie. Toute la journée j’ai été comme ivre de vous ; j’avais envie de courir dans les champs, de bondir dans l’espace, d’étreindre si j’avais pu, les prés, les ruisseaux, les collines, la nature entière tant je sentais mon être se dilater à l’infini depuis que par vos pages lues avidement vous veniez à nouveau de vous engouffrer en moi, de vous mêler avec plus de force que jamais à mon âme, à toutes mes fibres physiques aussi, de me soulever au-delà de moi-même, de m’apporter une telle plénitude qui constitue bien le bonheur absolu. C’est si bon en effet et tellement inespéré de vous retrouver toute entière exactement pareille à ce que vous étiez au moment même où l’an dernier l’existence nous sépara, ne laissant plus entre nous qu’un mince filet ténu bien insuffisant pour étancher sa soif.

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