Archives de la catégorie ‘1955-1959’

Paris le 30 juillet 1958

Ma chère Suzanne

Sans plus tarder, je réponds à votre lettre.

Une fois de plus, je me trouve donc en posture d’accusé. Je vais partir à la cueillette de vos reproches et essayer de les examiner de près pour m’assurer de leur bien fondé. Vous estimez sans doute, comme Napoléon, que l’offensive est la meilleure des défensives. C’est bien dans la tradition féminine !

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Paris le 20 juillet 1958

Bien chère Suzanne

Que vous avez été gentille avec moi durant ces heures passées auprès de vous, vous ingéniant inlassablement à me montrer le plus de choses possibles. Que de souvenirs demeurent en moi, cueillis dans ces trop brèves journées. Et particulièrement ces instants si délicieux passés ensemble à déguster cette excellente cuisine provençale, dans des cadres et des décors vraiment dignes de vous !

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Paris le 4 juillet 1958

Ma chère petite Suzanne

Je vous adresse en hâte ce petit mot très court car j’ai beaucoup de travail à mener à bien avant mon départ.

Je vous remercie bien vivement de votre si gentille lettre. Croyez bien que j’aurai moi aussi un immense plaisir à me retrouver avec vous.

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Paris le 24 juin 1958

« suz-ANNE, ma chère suz-ANNE. Ne vois-tu rien venir ?
Non ! Je ne vois que l’herbe qui verdoie et la route qui poudroie… »

Ah ! mais si. Mais si ! Il me semble apercevoir au loin, très loin quelque chose qui bouge, quelqu’un qui s’affaire, qui fait des préparatifs de départ dans les environs de la gare de l’Est.

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Concorès le 13 avril 1958

Ma chère Suzanne

Ce mot pour vous dire de venir me joindre quand vous voudrez ou quand vous pourrez. Je vous attends.

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Paris vendredi 4 avril 1958

Ma chère petite Suzanne

Je suis tellement confus et honteux de mon silence si prolongé envers vous, que je ne savais, une fois de plus, comment reprendre contact avec vous. Et j’attendais une date favorable qui me soit un peu comme un abri pour obtenir un peu de votre indulgence que je sais si grande et que vraiment j’admire. J’attendais donc avec impatience l’époque de Pâques, celle de la Résurrection, pour ressurgir auprès de vous, avec plus de chance d’obtenir une amnistie.

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30/12/57

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Paris le 30 décembre 1957

Ma chère Suzanne

Reprenons à nouveau contact. Ou, pour être plus juste, je reprends à nouveau contact avec vous, puisque c’est moi seul le fautif. Pardonnez-moi une fois de plus ces cassures ou plutôt ces intervalles qui se produisent dans nos rapports épistolaires. J’y reviendrai tout à l’heure.

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Lundi 23/12/57

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Paris le 24 novembre 1957

Chère amie
Ma chère grande amie
Ma chère Suzanne
Ma chère petite Suzanne
Ma Suzanne
Ma chérie

Voilà comment j’avais mentalement commencé dans mon esprit la lettre que je comptais vous écrire, marquant ainsi par ces termes successifs, dont chacun effaçait le précédent, la courbe de température, si je puis ainsi dire, qui régna entre nous durant votre trop bref séjour. Et accordez-moi ce mérite que ma pensée ardente, vis à vis de vous, ne fut pas altérée, comme il aurait pu paraitre naturel, quand vous m’avez dit lors de notre dernier diner et comme on lance un projectile : « Je ne vous aime pas !« .

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