11 octobre 2008
Concorès le 1er sept. 1956

Ma bien chère Suzanne
Me voici de nouveau à Concorès comme je vous l’avais fait prévoir dans ma dernière lettre, celle où je vous adressais mes bons vœux de fête.
Archives de la catégorie ‘1955-1959’
11 octobre 2008

Ma bien chère Suzanne
Me voici de nouveau à Concorès comme je vous l’avais fait prévoir dans ma dernière lettre, celle où je vous adressais mes bons vœux de fête.
11 octobre 2008

Ma chère petite Suzanne
Vous êtes trop gentille d’avoir pensé à me souhaiter ma fête. Mais je veux vous gronder pour m’avoir envoyé, à cette occasion, cette jolie cravate verte et ces délicieux bonbons qui m’ont fait très grand plaisir et dont je vous remercie bien vivement. Je ne veux plus que vous fassiez de telles dépenses pour moi.
10 octobre 2008
Ma chère petite Suzanne
Au moment de commencer cette page blanche, je me sens dans une gêne indicible. J’ai tellement de torts que je ne peux même pas demander de me les faire pardonner. Je viens vers vous, comme les bourgeois de Calais, la corde au cou.
10 octobre 2008

Ma chère petite Suzanne
Ce petit mot, rapide comme l’éclair (et qui ne fait que précéder de peu la lettre que je vais vous écrire) afin de vous souhaiter de bonnes fêtes de Pâques.
9 octobre 2008

Ma bien chère Suzanne
Je suis, en effet, très en retard avec vous et je m’en excuse vivement. Mais ne l’avez-vous pas été vous-même dernièrement ? Ainsi nous sommes quittes, sans d’ailleurs qu’il y ait eu du tout de ma part une volonté de rendre la pareille.
9 octobre 2008

Ma chère Suzanne
Je ne sais plus que penser. Je vous ai écrit il y a environ 3 semaines à 1 mois et je n’ai reçu aucune réponse de vous.
Je me demande si votre lettre s’est perdue ou bien si vous êtes malade. Ce silence prolongé m’inquiète.
8 octobre 2008

Ma chère Suzanne
C’est sur le champ que j’aurai dû – et comme je voulais le faire moi-même – répondre à votre lettre si gentille du 8 sept, qui me causa un plaisir immense, puisqu’elle me montrait, en termes combien affectueux et émouvants, que vous ne m’aviez pas oublié et que vous étiez joyeuse de me retrouver.
8 octobre 2008

Chère Suzanne
Quelle surprise incroyable et quelle joie immense je viens d’éprouver en recevant votre carte. Je me demandais si je rêvais, si je n’étais par le jouet d’une hallucination en reconnaissant votre écriture, cette écriture chérie qui pendant des années fut pour moi l’émanation d’un bonheur constant. Il me semblait revenir d’un seul coup en arrière dans un passé si cher dont vous étiez l’âme et que je craignais à tout jamais aboli depuis que tant de silence s’était accumulé entre nous. Que je suis heureux en cette minute même où je vous retrouve, car, croyez-le bien chère Suzanne, je n’ai jamais cessé de penser à vous d’une manière quasi constante. Et ces pensées de moi vers vous étaient imprégnées d’extrême inquiétude. Je me disais : « Est-elle mariée ? », « Est-elle religieuse ? » (cette dernière supposition surtout m’angoissait, car votre dernière lettre me faisait craindre une solution aussi irréparable).