Concorès le 10 aout 1960

Ma chère petite Suzanne
Je viens d’arriver à Concorès, encore assez fatigué. J’espère me remettre au cours de ce séjour, mais je me demande si je vais rester longtemps ici où nous subissons pluie et orages continuels. La maison, qui a été fermée toute l’année, est particulièrement humide et froide avec une année aussi pluvieuse. La campagne manque de charme par un temps pareil.
Je vous adresse ce petit mot très rapide pour être présent auprès de vous le jour de votre fête que je vous souhaite de tout cœur.
J’espère que vous êtes un peu moins déprimée à la suite de toutes vos déceptions.
Je vous joins ce petit billet qui vous permettra d’acquérir, en mon nom, un petit souvenir de fête 1960.
Je ne veux pas laisser partir ma lettre sans vous dire que je vous retiens pour cet automne à Paris. Tâchez de venir dans le courant de septembre, ou si cela n’est pas pour vous possible, que ce soit pour le début d’octobre, avant le 6 de ce mois, jour où s’ouvre le Salon de l’Automobile et où tous les hôtels sont pleins à cette époque. Cela vous changera un peu les idées et je ferai tout mon possible pour vous distraire.
Je vous quitte en vous adressant encore tous mes vœux de bonne fête et en vous embrassant, chère Suzanne, de tout mon cœur.
Henry