Paris dimanche 25 sept. 1960

Ma chère petite Suzanne
J’espère que vous avez reçu au début du mois ma lettre où je vous informais de mon retour à Pairs et où, en vous remerciant de la vôtre, je vous souhaitais de bonnes vacances.
Malheureusement vous n’avez guère été favorisée par le temps puisque pluie et bourrasques ont fait rage sur les Alpes. Mais ce déchainement de la nature en haute montagne devait être saisissant et vous aviez ainsi sous les yeux de véritables paysages à la Vlaminck.
Je pense que vous vous disposez à réintégrer Nice pour repartir ensuite pour Paris. Ecrivez-moi à quel moment vous pensez pouvoir venir. Muni de ce renseignement, je m’occuperai de vous retenir une chambre, à l’Hôtel Français de préférence. Et quand ce dernier point sera acquis, je vous préviendrai à mon tour et vous enverrai le montant de votre voyage.
Espérons que vous aurez beau temps ici et que nous pourrons sortir et visiter le plus de choses possibles.
J’attends donc votre lettre, chère Suzanne, et en vous disant à bientôt, je vous embrasse bien affectueusement.
Henry