Le 20 aout 1967

Très chère Mademoiselle,

(Je ne connais pas encore votre prénom !).

J’ai bien reçu vos lettres du 29 juillet, 2 aout et 14 aout et je retrouve avec quelle joie cette noble distinction qui vous caractérise.

Je ne pouvais vous répondre plus tôt ; un phlegmon de la main droite m’a paralysé pendant trois semaines et je vous écris avec difficulté ces quelques lignes. Mais ce soir je m’efforcerai à faire une lettre qui répondra à votre cœur inquiet.

Je vous ai toujours devant mes yeux – vous oublier ? Je ne veux ni le peux ! J’ai sculpté dans ma pensée votre corps mais je n’arrive pas à me représenter la coiffure. Je sais que vous êtes blond-foncé mais… quelle coiffure ? Vous pensez, en souriant, que c’est un détail sans importance… eh, non… tout de vous m’intéresse jusqu’aux détails !

A ce soir donc, et croyez bien que je reste en pensée près de vous car vous êtes la seule femme qui a su attirer mon intérêt et j’espère que l’avenir ne fera qu’augmenter mon admiration pour vous.

Avec toute ma pensée,
belle et radieuse
Louis

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