Concorès le 9 aout 1962

Ma chère petite Suzanne

Je ne veux pas laisser passer votre fête sans vous adresser tous mes meilleurs vœux les plus affectueux. A cette occasion je vous joins ici un petit mandat pour vous permettre de gâter Bijou de ma part.

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Concorès le 2 aout 1962

Ma chère petite Suzanne

Que devez-vous penser de moi ? Surement pas grand bien et, en somme, les apparences vous donneront raison. En effet, vous remercier à cette date du magnifique cadeau que vous m’aviez envoyé pour ma fête, c’est proprement une honte ! Et tous les jours qui s’écoulent depuis la date de votre envoi ne faisaient qu’ajouter à mes remords et à ma confusion.

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Paris le 1er juillet 1962

Ma chère petite Suzanne

Quand votre dernière lettre est arrivée ici, je n’étais pas à Paris. Je me trouvais au Mans, où j’avais été envoyé par la Chambre Syndicale pour collaborer à l’organisation d’une course d’automobiles connue sous le nom des « 24 heures du Mans ».

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Paris le 19 avril 1962

Ma chère petite Suzanne

J’espérais que votre dernière lettre m’apporterait des nouvelles plus réconfortantes à votre sujet. Mais je vois, hélas, que cet imbroglio invraisemblable dont vous êtes victime se prolonge à la honte des sinistres médicastres qui vous prennent, semble-t-il, comme sujet d’attraction et qui vont finir par vous rendre réellement malade. Je ne sais que vous conseiller pour échapper à de pareils gens qui semblent sortis d’un univers à la Kafka.

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Paris le 20 mars 1962

Ma chère petite Suzanne

L’homme à éclipse que je suis revient vous retrouver. Comme je vous l’avais exprimé dans mon dernier mot, j’ai été profondément affligé par les nouvelles que vous me donniez de votre santé. J’ai lu avec effarement et stupeur, par vos copies dactylographiées, le récit de vos tribulations entre ces divers médecins qui semblent des personnages échappés d’une comédie de Molière.

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Paris le 8 mars 1962

Ma chère petite Suzanne

Je suis bien affligé d’avoir appris, par vos deux dernières lettres, que votre état de santé vous causait des soucis ou tout au moins des tribulations. J’en éprouve une sincère tristesse, dont vous pourriez douter peut-être par le temps que j’ai mis à vous répondre.

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Paris le 22 décembre 1961

Ma chère petite Suzanne

J’ai été véritablement confus – et je voudrai trouver un mot plus fort pour vous exprimer ma pensée – quand j’ai reçu votre magnifique envoi de ces délicieux chocolats. Vraiment vous me gâtez par trop et cela me gêne infiniment que vous ayez fait une telle dépense pour me manifester une fois de plus votre tendre amitié. Je vous en remercie de tout mon cœur.

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Paris le 17 septembre 1961

Ma chère Suzanne

Il faut avouer que cette année 1961 aura été pour moi une année néfaste.

J’ai en effet encore subi une rechute de ma maladie de cœur quand j’étais à Concorès. Je ne sais si ce sont les fortes chaleurs de la seconde quinzaine d’aout qui suscitèrent cette nouvelle crise. Toujours est-il que j’ai été pris d’angoisses et d’étouffements. Le bon Docteur Redoulès s’est occupé de moi de son mieux, mais il me tardait d’être suffisamment rétabli pour regagner Paris et me faire traiter d’une façon plus scientifique.

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Concorès ce 10 aout 1961

Ma bien chère Suzanne

Cette lettre va vraiment vous obliger à croire aux revenants. Et cela est plus vrai encore que vous ne sauriez l’imaginer. Vous avez bien dû supposer quand même que mon long silence et que ma non réponse à vos précédentes lettres avaient une cause indépendante de ma volonté. La raison de cette carence était en effet un cas de force majeure, dont voici l’essentiel.

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Paris le 1er mars 1961

Ma chère Suzanne

Depuis le temps que vous n’avez pas reçu de nouvelles de moi, vous devez vous imaginer que je suis passé dans l’autre monde.

Il n’en est rien, mais je dois dire que durant toutes ces dernières semaines mon temps a été bien haché, toujours à propos de mon éternelle cousine pour laquelle j’ai dû intervenir en multiples démarches afin de tenter de la soustraire – tout au moins momentanément – à de terribles soucis.

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