Paris le 2 février 1966

Ma chère petite Suzanne
Vous m’avez comblé ! et dans des proportions qui me gênent littéralement. Ce flacon de parfum et cette magnifique veste d’intérieur, tout cela c’était vraiment trop et j’en suis confus. Je vous en remercie de tout coeur.
Paris le 10 janvier 1966

Ma chère petite Suzanne
C’est encore avec retard que je vous renouvelle tous mes meilleurs voeux de nouvel an pour vous et votre maman. Mais ces temps-ci, j’étais fortement grippé et je ne sortais pas de ma chambre.
Paris le 25 décembre 1965

Ma chère petite Suzanne
Pardonnez-moi, je vous en conjure, mon nouveau plongeon dans un long silence. Croyez bien que, si l’action avait suivi mon désir, c’est plusieurs lettres de moi qui seraient venues vous rejoindre depuis déjà longtemps.
Concorès 19 sept 1965

Ma chère petite Suzanne
Vous voici maintenant réinstallée, depuis déjà pas mal de temps, dans cette période mélancolique qui suit le retour des vacances, celle où l’on est amené à confronter la réalité habituelle, souvent morose, avec les souvenirs encore frais et presque vivants des belles journées passées dans la grande Nature où la sensibilité peut s’exalter et l’organisme surmené s’abandonner au repos.
Concorès le 9 aout 1965

Ma chère petite Suzanne
Votre lettre m’a fait plaisir, comme toutes vos lettres d’ailleurs ; mais celle-ci étant datée d’Annecy m’apporte la joie supplémentaire de vous savoir en vacances dans un site qui vous a paru merveilleux et au bord d’un lac de réputation mondiale, le tout étant bien fait pour vous apporter le repos réparateur, physiquement et mentalement, auquel vous avez bien droit après une année de si dur labeur.
Concorès le 23 juillet 1965

Adorable Suzanne
Combien j’ai été touché et confus de trouver ici en arrivant le fastueux colis qui m’attendait et que vous avez eu la gentillesse de me confectionner à l’occasion de ma fête.



